V POUR VENDETTA
Le pitch (de AlloCiné) : Londres, au 21ème siècle. Evey Hammond ne veut rien oublier de l'homme qui lui sauva la vie et lui permit de dominer ses peurs les plus lointaines. Mais il fut un temps où elle n'aspirait qu'à l'anonymat pour échapper à une police secrète omnipotente. Comme tous ses concitoyens, trop vite soumis, elle acceptait que son pays ait perdu son âme et se soit donné en masse au tyran Sutler et à ses partisans. Une nuit, alors que deux "gardiens de l'ordre" s'apprêtaient à la violer dans une rue déserte, Evey vit surgir son libérateur. Et rien ne fut plus comme avant. Son apprentissage commença quelques semaines plus tard sous la tutelle de "V". Evey ne connaîtrait jamais son nom et son passé, ne verrait jamais son visage atrocement brûlé et défiguré, mais elle deviendrait à la fois son unique disciple, sa seule amie et le seul amour d'une vie sans amour...
Mon avis : autant vous l'avouer tout de suite, je ne connaissais pas du tout la BD ! J'ai vu le film et sans juger sur l'adaptation, qu'en ai-je pensé ? Ce film m'a bouleversé. Littéralement. Il dure 2h10 mais je ne les ai pas vus passer ! Contrairement à l'intelligencia parisienne, blasée par une vie personnelle manquant terriblement de piquant (apparemment), j'ai trouvé ce film à la hauteur de sa publicité et de mes espérances. Autant je craignais que les frères Wachowski adaptent le scénario de la BD en quelque chose d'incompréhensible (comme Matrix), autant là j'ai été très surpris par leur travail. Certes, on reconnaît leur "patte" mais le film repose essentiellement sur les épaules d'un jeune réalisateur, James McTeigue, "assistant-réal" jusqu'à présent sur des projets tels que Matrix et... Star Wars. Ceci explique cela. Ajoutez à cela Joel Silver, producteur chevronné et reconnu de blockbusters américains, un casting de choix avec Natalie Portman et Hugo Weaving (Mr Smith dans Matrix), et vous obtenez le film qui ne vous LAISSERA PAS INDIFFÉRENT, de cette année 2006. Graphiquement parlant c'est très réussi : les couleurs sombres, les décors Londoniens futuristes aux airs d'époque Victorienne, les costumes... tout est beau et tout est "classe". Le personnage de "V", superbement interprété par un Hugo Weaving très courageux (matez les making-of du film, ça va vous calmer) est très poétique : sous ses faux airs de Zorro se cache un terrible passé dont il accomplira une vendetta personnelle. Contre ses agresseurs passés, contre la société devenue despotique, à la limite de la dictature. Et c'est là que le film bouleversera tout le monde : ce futur est tout à fait possible. Point de voitures volantes ou de lasers. Mais une société gouvernée par des hauts-responsables manipulant les média, utilisant une police trop sûre d'elle, jouant sur la peur des autres, des étrangers... Une société terriblement proche de la nôtre actuellement : cette histoire peut nous arriver, la preuve récemment ayant été le 21 avril 2002... Une histoire vous bouleversera à coup sûr : celle du couple de lesbiennes. J'en ai eu les larmes aux yeux ! Mais je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir ce pur chef d'oeuvre immédiatement qui, rassurez-vous, n'a rien à voir avec Matrix !